Regarder le journal télévisé, c’est presque à perdre l’espoir dans l’humanité. Les temps sont durs. À cette époque de l’année, quand le printemps dissipe la grisaille, notre envie de se retrouver se renforce également. C’est aussi l’époque de l’année où plusieurs communautés se ressourcent et prennent un temps de réflexion en observant le jeûne. Nous invitons une poignée d’habitants de la cité et de Laekenois.es à rencontrer Mohamad Wehbe (coach du dialogue). 

Lors d’un délicieux repas, discutons de notre monde, de notre quartier, de nos vies et tentons de nommer les défis du vivre-ensemble et d’imaginer des solutions pour rassembler les communautés. 

Pour clore cette soirée en beauté, nous aurons le plaisir de profiter d’un intermède musical avec Alexandre Furnelle et Co. Alexandre, musicien, est membre de la chorale Polyfolies qui répète dans nos murs chaque lundi soir.

Mohamad Wehbe est un jeune Palestinien inspirant mais aussi ancien élève de l’Institut Imelda à Molenbeek-St-Jean, et “coach de dialogue” à Bruxelles. Il parle l’arabe, le néerlandais et le français, la langue ne sera donc pas une barrière pour s’exprimer. 

 Apportez soit un petit plat fait maison ou pourquoi pas votre dessert favori.

Invité spécial Mohamad Wehbe

Mohamad, a travaillé comme "coach du dialogue" au sein de l'Institut Imelda à Molenbeek-St-jean.

Il interpelle les élèves dans ce qui ressemble parfois à une leçon de citoyenneté. Ex. : Les jeunes l'interpellent souvent sur le conflit en Palestine. "Comment peuvent-ils vraiment comprendre le conflit s’ils s’informent uniquement via les réseaux sociaux ? Ce conflit porte sur le territoire et non sur la religion", explique-t-il. "Il s'agit de vivre ensemble, pas de croire ensemble." 

Mohamad, lui-même palestinien, a grandi à Bruxelles mais est né dans un camp de réfugiés au Liban : « La plupart de mes proches ne sont pas en Palestine, mais toujours dans des camps de réfugiés au Liban. » "Je considère cette guerre en tant qu'être humain, pas seulement en tant que Palestinien. Si cela devait se produire dans un autre pays, avec lequel je n'ai rien à voir, je sympathiserais également avec les victimes." (extrait GVA - Jesse Van Regenmortel en Kristof Bohez) 

"Quand j'ai vu le reportage sur Mohamad à la VRT, je trouvai son travail vraiment inspirant et je me suis dit qu'il fallait créer une rencontre avec Mohamad et une partie des habitants de la Cité Modèle. La soirée conviviale nous semblait le moment rêvé" (Ann Stalpaert - chargée de projets à la MC Cité Modèle)

"Savoir plus sur Mohamad ? Un article dans le Bruzz  - https://www.bruzz.be/samenleving/school-molenbeek-houdt-polarisatie-israel-palestina-buiten-de-deur-met-brugfiguur-2023

Alexandre Furnelle

Né au Congo où il a vécu jusqu'à l'âge de 6 ans, est attiré très jeune par la musique. Il fait ses débuts à la basse électrique et à vingt ans il découvre le jazz et la contrebasse. Autodidacte, il approfondira ses recherches musicales par un cursus académique de contrebasse et d'harmonie classique, des cours d'harmonie et contrebasse, chant, rythme, viole de gambe, direction chorale,... 

Il s'intéresse au son en tant que matière brute, ce qui l'a amené à étudier les instruments primitifs. Depuis 1979, il travaille avec des musiciens de tous styles : jazz, chanson, musiques des pays de l'Est, Orientale,... Il a enregistré 4 cds à son nom et 2 avec l'ensemble Kaléïdoscopes dont le dernier en 2023. Il dirige la Chorale Polyfolies (en binôme avec Emile Schram) qui répète chaque lundi soir dans nos murs depuis près de 30 ans.

Victor Abel 

Pianiste et compositeur reconnu de la scène jazz belge, fondateur du groupe Ananke en 2002, il construit surtout son expérience en pratiquant au fil des rencontres musicales avec entr'autre Kris Defoort, Aka Moon, Philip Catherine, Dj Boulaone, Dj Grazzhopa ... .

Abel a travaillé dans différentes formations allant du jazz (Wrong Mistake, Full Monky, Fred Becker 4tet) à la pop/soul (Baï Kamara Jr, Cobalt) avec un peu de chanson française ou slam (Marcel Sel, Ed Wydee) ou de coverband (Beda Beda Deud, Kisskiss Show) en terminant souvent à la place de compositeur ou arrangeur. 

Tombé amoureux de la musique des Balkans en 2017 lors d'un voyage en Transylvanie, où il rencontre le violoniste Marcel Ramba, il fonde le groupe Balkavik en 2020 pour qui il compose une série de "suites" inspirées de danses roumaines, moldaves ou bulgares, et de ses propres influences.