Au plateau, 4 acteur·rices, Aurianne Servais, Alexis Vandist, Julien Beckers et Mathilde Daffe abordent le thème de la grossophobie. Ils ouvrent la réflexion sur les discriminations liées au corps et aux injonctions qui lui sont faites. Leur envie est d’agrandir la norme pour que chacun·e puisse s’identifier et plonger avec nous dans l’univers de Clo, une sirène au ventre rond.

Aurianne Servais : "La grossophobie est un sujet qui a toujours été plus ou moins proche de moi. Il n’a pas toujours porté le même nom ou parfois ne pouvait même pas être nommé. Voilà seulement peu de temps que la société et moi pouvons mettre un mot juste sur cette forme de violence."

"C’est une des raisons pour lesquelles je crée ce projet : pouvoir parler de cette violence, la rendre visible et pouvoir agir contre elle, pour arrêter de la banaliser. Et surtout pour pouvoir permettre, à mon échelle, aux enfants, aux adolescent·es de s’identifier et d’avoir des représentations. Parler de la grossophobie me permet d’ouvrir à toutes les discriminations présentes dans notre société. C’est une chose qui me tient à cœur : pouvoir parler de toutes ses injonctions et injustices avec les enfants."

Mais la grossophobie qu’est-ce que c’est ? Il suffit de taper "définition grossophobie" dans un moteur de recherche pour tomber sur des dizaines de sites qui nous donnent tous la même définition : grossophobie, n.f., attitude de discrimination envers les personnes obèses ou en surpoids. (Définition du Robert)

Celle-ci à un impact sur l’entièreté de la vie des personnes grosses, que nous parlions de discrimination à l’emploi, aux soins de santé, des relations interpersonnelles, de l’éducation ou de l’image de soi. Les personnes grosses sont invisibilisées par la société mais aussi se rendent elles-mêmes invisibles. Personnellement, je me rends compte que ce qui me manquait étant petite pour pouvoir me développer, grandir, avoir confiance en moi est l’identification et la représentation.